Mars, Chapitre Premier.

Ceci est la suite du RP : https://ordre401.1fr1.net/yoruichi-f135/mars-t2666.htm

Bonne lecture

Mars, la planète rouge … la planète de feu …

Mars belle et terrible … Mars simplement dangereuse dans sa beauté à couper les yeux.

Et je suis ici … A la regarder, à la retourner, à la faire revivre … Loin de toi, il est vrai … Mais je sais qu’au moins tu vivras sur Terre, loin des yeux, mais plus près de mon cœur … Petite sœur, je reviendrais un jour, je l’espère, même si pour ça, je dois tout détruire autour de moi.

Mars la belle et la terrible … Terre rouge de feu, de colère … Terre vengeresse … Terre de sang …

Et pourtant en la regardant, on ne voit que sa beauté, on n’y voit que l’envie de continuer …

Plusieurs semaines sont passées depuis que je suis là.

J’ai reprit gout à la vie … certainement à cause de mon syndicat, des personnes agréables, unies … presque comme dans une famille.

Mais il y a peut être plus que cela … Il y a simplement elle, Stallia … Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens lorsque je suis avec elle …

Une impression de liberté ? D’apaisement ? Une impression que rien d’autre ne pourrait compter ? Une impression de bonheur ?

Quoi qu’il en soit je suis simplement différent et apaisé à ses côtés … heureux de vivre … heureux d’être avec elle …

Jusqu’à ce jour … et jusqu’à cette terrible nouvelle.

Je suis revenu avec cette lettre de La Firme en main …

Ils m’ont trahi.

Cette lettre, était simple, sans détour, ni facéties.

La Firme tiens à vous informer que, comme convenue à nos différents, nous avons respecté notre part du marché en s’occupant de votre petite sœur.
Malheureusement, suite à une révolte sur Terre, nous avons le regret du vous informer que votre petite sœur est morte.
La Firme vous autorise donc, si vous le souhaitez, à vous rendre dans une des ses alcôves sur Mars pour y résilier votre contrat et revenir sur Terre.

La Firme

Les larmes me coulent le long des joues … Merde sont les seuls mots que je trouve à dire …

Anaïs … pas toi … Dis moi le contraire … Pitié …

Après s'être traînée contre le vent hurlant, Stallia arrive enfin à l'entrée de son bunker. Ses lunettes de vision nocturne lui permettent tout juste de déclencher l'ouverture du sas avant de s'y engouffrer et de refermer violemment le sas derrière elle.

"Saleté de tempête ! D'où sort-elle ?!"

Stallia enlève son casque et ses gants imprégnés de poussière rouge et se dirige immédiatement vers sa console de communication sans même prendre le temps d'enlever son scaphandre. Elle commence à taper son message aussi vite que possible.

"Yoruichi, Mon Yoruichi !
Je sais quelle tristesse t'envahit, mais par pitié, ne la laisse pas t'emporter. Et ne t'emporte pas, ne fais rien que tu pourrais regretter ! Rien ne prouve que cette lettre dise la vérité, je la trouve même totalement illogique. Dis-toi qu'il est aberrant que la Firme t'annonce cette nouvelle qui signifie qu'elle n'a plus aucune prise sur toi ! Il y a quelque chose de caché derrière, j'en suis sûre.
Je suis coincée dans mon bunker par une tempête imprévue et je ne sais pas quand je pourrai te rejoindre. Mais attends-moi, reste avec moi et ne pars pas assouvir une vengeance inutile !
Stallia, de tout mon coeur."

Vengeance …

Mars … on pourrait se dire qu’on a jamais rien vu de plus beau …
On pourrait croire que ce que l’on y voit ne sera jamais plus comme avant …
Et au final on se rend compte que Mars ne changera pas pour nous … Elle est simplement terrible …


Je ne suis pas retourné sagement dans mon bunker comme me l’avait conseillé Stallia …
Le voile s’est simplement glissé sur mes yeux …

La tempête faisait rage dehors, terrible, puissante, ravageuse. Je marchais simplement là, au milieu d’elle. Mais je n’étais plus moi-même. Je marchais simplement sur Mars …
Une des alcôves de la Firme ne se trouvait pas très loin de mon bunker. Environ cinquante kilomètres … Une simple ballade dehors sous la tempête. Les particules de Mars me tournaient autour, essayant de m’empêcher d’avancer, de me forcer à rentrer et d’oublier.

Mais je n’étais plus moi-même. Mes muscles étaient tendus à l’extrême, l’adrénaline coulait dans mon sang et dans mon cerveau, j’ai senti le déclic de mon nano combinant qui avait été désactivé par la Firme lorsque j’ai quitté la Terre. J’ai senti les nano agents se déverser dans mon corps, améliorant mes capacités physiques, mes capacités de résistance, de réflexion, et surtout ma rapidité.

J’étais redevenu cet homme félin, qui avait été génétiquement modifié pour répondre aux besoins de la Firme … sauf que j’étais là contre elle cette fois-ci.

Je suis arrivé devant cet alcôve … Pas de garde … pas de caméras … L’endroit rêvé, l’endroit parfait. J’ai alors pénétré dans le sas. J’ai prit le temps d’enlever ma combinaison pesante. Mon corps était tendu à l’extrême … Ce serait rapide, comme à mon habitude …

J’ai poussé la porte du sas et suis rentré dans l’alcôve. Il n’y avait qu’une seule personne de présente. Affalé derrière un bureau, et portant la marque distinctive des employés bureautique sadiques et malsains de la Firme. Je l’ai simplement regardé.

_ Qui … Qui … Qui êtes-vous ? Réussi-t-il à bafouiller.
_ Un employé de la Firme, répondit-je d’une voix glaciale.

Je ne pris même pas le temps de lui laisser la moindre chance. Je bondis en avant, ma main se dirigeant vers son coup, qu’il n’eut même pas le temps de protéger. Je serra alors simplement mes doigts, et ma forcé décuplé le fit se priver d’oxygène. Son corps fut prit de spasmes, ses pieds battant frénétiquement l’air et ses mains essayant d’agripper quelque chose pour tenter de survivre … en vain.

Lorsque je le lâcha, ça faisait vingt minutes qu’il était mort. Le temps s’était arrêté pour moi.
Je ne versa pas de larme pour la Firme, ni même n’eut un regard pour ce malheureux.

Je m’assis devant la base de données de la Firme. Je ne fis qu’une simple recherche.

Anais Shihouin, décédé sur Terre.

Je ne pus m’y résoudre, mais je tapa alors son deuxième nom dans la base de données.

Misa Shihouin, terraformeuse sur Mars.

Mon cœur s’arrêta simplement de battre.

Il fallait que j'en parle à Stallia ...

Lorsque la Firme annonça son besoin de corps pour la science, de volontaires pour des tests, ce ne fut pas une nouveauté pour la recherche. En effet, de nombreux autres institues en faisaient de même. Ce qui par contre rendait la chose différente c’était qu’il s’agissait là de la première demande de la Firme, et qu’elle cherchait des volontaires répondant à des critères bien spéciaux.
Je fus l’un d’eux. Je fus aussi le premier à correspondre à leurs critères. Et au final, nous fûmes seize.

Je n’avais que 16 ans. J’étais jeune, et insouciant, et j’avais besoin d’argent. Et ce fut aussi la plus grosse erreur de ma vie. J’ai perdue ma jeunesse et mon innocence. Mais ceci je l’ai comprit bien trop tard.

Tout ce dont je me souviens, c’est ce brouillard … violent, puissant … simplement étouffant.

Les simples fois où je recouvrais la conscience, ce n’était qu’un amas de douleur indescriptible. J’avais froid, mon corps ne répondait plus … je me croyais sur le point de mourir.

Des flash-back, sans cesse. Je revoyais Anais … souriante … Je revoyais tout ce sang sur mes mains, lors de cet accident … lors de la mort de mes parents … J’entendais à nouveau les cris d’Anais … Sans cesse … sans cesse … Jusqu’à ce que le noir m’emporte à nouveau …

Je ne sais pas combien de temps à passé. Mais j’ai finis par rouvrir les yeux.
La douleur n’était plus.
Le plafond au dessus de moi était tout en chrome, brillant. Un néon brillait fortement juste au dessus de ma tête.

Je tourna légèrement la tête pour regarder l’environnement autour de moi. Des appareils de mesures bourdonnaient à côté de moi. Des fils pendaient à partir de ma tête, de mon torse et donner des informations à tout ces appareils.
Une intraveineuse me nourrissait.

J’ai enlevé tout ces câbles et débranché l’intraveineuse et me suis levé. Je ne savais combien de temps je suis resté immobilisé, mais mes jambes me portaient, comme si mes muscles ne s’étaient atrophiés. Il y avait un miroir dans la pièce. Je m’y suis lentement dirigé.

Mon reflet dans ce miroir, n’était plus celui du jeune adolescent frêle, mais celui d’un homme athlétique. J’en eu le souffle coupé.
Mes muscles semblaient taillés à la serpe, tendus, visibles comme il ne l’avait jamais été. Je semblais aussi plus grand. Mon visage avait vu ses traits raffermis. Une barbe d’au moins un mois trainait sur mon visage.

J’avais changé … complètement changé … au point que même moi avait du mal à me reconnaître.

Je me suis simplement de nouveau assis sur le lit, en attendant que quelqu’un vienne.

Cela ne devrait plus tarder, pensais-je, vu que les appareils n’enregistraient plus aucune mesure de moi-même.

Je pris mon mal en patience …