[hrp] Petit moment de nostalgie !
J'ai écrit ce RP à peu près au moment où le syndicat La Casse remontait le chantier Big Quake.
A la base il s'agissait d'enrichir leur roleplay et de donner un coup de pouce RP à ce projet, car cela ouvrai la porte à des "events" intéressant.
Hélas la réparation de Big Quake a sauvagement été stoppé à l'aide d'intense assaut et nuke avant que je n'ai pu poster ce RP, qui n'était pas fini.
Il ne l'est toujours pas, d'ailleur! Mais je vous le partage en l'état. J'en ai profité pour mettre en protagoniste un de nos terraformeur disparu
Peut-être qu'un futur évènement aurai besoin de cette base de roleplay. En plus aujourdhui le marché noir c'est doté d'une section pour les ouvrages! En prolongeant ce roleplay peut-être pouvons nous débloquer un event.[/hrp]
« Blip ! » … tel était la composition de la seule musique d’ambiance qui régnait dans le bunker. La seule mélodie atonale qui accompagne Caius au rythme de ses allées et venues entre le bureau, le garage et le sas. La seule litanie informatique berçant des milliers de colons…
Après des mois de travail, n’importe quel terraformeur sait, à l’oreille, reconnaître le signal d’une alerte météo, du sas dysfonctionnant, d’une cuve de larve pleine, ou encore du retour du rover.
« …Bip ! » Ah, ça c’est le rover qui viens de rentrer. Un bruit sourd de système hydraulique, suivi d’une résonance métallique en provenance du garage confirme l’alerte.
« …Sbip ! » Oh, en voilà un plus rare. Celui-ci signale que l’infidèle compagnon de métal a ramené autre chose que du minerai lors de son expédition. Voila bien une des rare distraction possible sur Mars, cassant la monotonie quotidienne de fouler l’étendu rouge infinie : la collection d’objets ramené par un tombbreaker chouchouté.
Caius descendit au garage prestement pour identifier ce « matériel abandonné », tel que référencé dans le système de reconnaissance de la bestiole. Des outils perdus ? Des fragments de bonbonnes ? Une lampe de casque de terraformeur ? Bien trop souvent des bibelots invendable… Qui, généralement, iront soit rejoindre le carton judicieusement étiqueté « vieux trucs », soit le carton subtilement nommé « machins marrant ». Mais cette fois, la pêche miracle avait ramener un poisson exotique : un livre !
Un livre… ou plutôt une reliure… bon, disons des feuilles de papiers solidaires entres elles. Caius manipulait avec précaution l’ouvrage anonyme, celui-ci semblant ne pas aimer le passage de -60°C à +20°C. La météo ayant eu raison de la couverture, impossible de distinguer s’il s’agit d’un tome de la Comédie Humaine de Balzac, d’une pile de ces maudits rapports imprimé par l’ordinateur central du bunker, ou d’un cahier d’écriture généreusement offert par La Firme…modèle extra-épais… sauf que La Firme n’en fourni pas.
De format « A5 », plutôt gros, à priori 600 pages, une couverture en carton souple… non, ça ressemble plutôt à un manuel. Bizarre, il n’existe pas de manuel aussi épais sur Mars. En fait il est plutôt coutume d’avoir une simple feuille rose sordide lorsqu’on reçoit un nouveau matériel de La Firme. Une sorte de « guide » de démarrage rapide se résumant à une inscription bien connue : « La Firme décline toutes responsabilité quant aux conséquences de la mauvaise utilisation du matériel mis à la disposition du terraformeur ». Explicite à souhait, elle réconforte tous les fougueux travailleurs sur la marche à suivre lorsqu’un tuyau du scaphandre s’arrache violemment de la combinaison, vidant les bidons d’oxygènes vitesse grand V, qu’on est à 5km du bunker, qu’il fait nuit, qu’on est en train de retenir une pelle à vérin surexcitée, en équilibre sur la pente meuble d’un vieux cratère…
Trêve de nostalgie, Caius entreprit d’essuyer l’ouvrage, pour en enlever la poussière transformée en boue à cause de la condensation. Un logo « TEM » en triste état apparut sur la couverture ainsi nettoyée, ainsi que le mot « Guide ».
« Original », s’exclama-il.
Depuis que Caius a commencé sa carrière de terraformeur, jamais La Firme n’a mis à disposition des bouquins de plus de 25 pages… et 25 pages mal photocopiés, tout juste agrafées entre elles, bien sûr. Alors de là a ce qu’il y ai une reliure… stupéfiant ! ça doit dater d’une époque glorieuse lointaine. Caius s’installa sur le poste de travail standard du garage : un établi avec tout le nécessaire pour réparer n’importe quoi. C’est aussi l’endroit le mieux éclairé, de fait idéal pour inspecter minutieusement une antiquité. Il entreprit d’ouvrir ce mystérieux ouvrage à la première page. Et il pu lire… rien, page blanche. Quel suspens agaçant ! Bon, en tout cas la colle tient, le papier ne s’arrache pas, au moins le livre s’est bien conservé. Page suivante…
« Wow… » dit-il en voyant enfin le titre complet : « Guide d’entretien du matériel ».
Tout simplement explicite. C’est bizarre que La Firme ne donne pas ce genre d’ouvrage au moment où on est installé dans le bunker. Car a part la vidéo muette diffusée en boucle au siège, on ne peut pas dire qu’on bénéficie d’une réelle formation pour gérer ses journées de travail. Avec un scaphandre généreusement offert au lance-pierre, un petit macaron et des coordonnées vers un bunker perdu sur le désert martien, les seuls cadeaux de bienvenue laissent peu de place à l’enthousiasme.
Caius feuilleta le bouquin rapidement. Il y avait textes, tableaux et de nombreux schémas techniques. Il arriva sur la dernière page, celle où il y a l’identifiant et la date d’impression. Il y avait un code barre et un numéro de type ISBN… C’est donc un livre imprimé industriellement. Sur Mars, il n’y a pas d’imprimeur. Toutes les fournitures sont acheminées au siège de La Firme depuis d’autres planètes, puis sont distribuées aux employés (au compte-goutte évidemment). Bref, une simple déduction logique conclue que ce livre a été importé sur Mars. Il y en avait certainement d’autres en circulation… Que dit la date ? Surprise aussi, à en croire le chiffre, ce livre aurait plus de quarante-cinq ans ! Quarante-cinq… La Firme ne faisait pas de campagne de recrutement à la recherche de « fier et courageux colons terraformeurs » comme maintenant.
En reprenant depuis le début du livre, Caius tomba sur le sommaire. Il reconnu le nom des engins de terraformations… mais pas tous. En outre il n’y avait pas que ceux-là. En fait, la section outils de terraformations ne représentait qu’une petite partie du sommaire. Un bon nombre des autres machines listées lui étaient totalement inconnu.
A croire le titre des sections, il y avait aussi bien des machines de travaux, construction de bâtiments, transporteur, convoyeurs, terrassement, forage, véhicules légers, mais aussi des outillages pour usines tel que des grues ou des robots, et enfin les panneaux de contrôle et consoles de pilotage.
Tout bonnement ahurissant. Ahurissant le fait que d’aussi loin que ses souvenirs remontent, Caius n’a jamais vu le dixième des engins cités. Pourtant au vu du nombre de machines indiquées, le parc de La Firme doit être immense. Ces engins ont dû être utilisés pour bâtir les quelques milliers de bunkers, le siège et les différentes installations martiennes. Il aurait du y avoir au moins quelques épaves, abandonnées, rouillées voir même partiellement démantelés ici et là. Depuis le temps que le sol est foulé, scanné et retourné par les terraformeurs, seul des engins communs à l’abandon ont été repéré.
[hrp]La suite, à l'origine, était de venir au Bar du Forage, et d'interpeller Deimos à propos de ce livre. Celui-ci allait l'emprunter et l'étudier pour aider la réparation de Big Quake ...
Ensuite, libre à La Casse de prolonger l'idée en inventant le contenu du livre nécessaire au besoin RP ![/hrp]
Sujet: Un petit Guide ... 